La dépendance à l’alcool est silencieuse et les occasions ne manquent pas pour qu’il s’invite dans notre quotidien et devienne, sans crier gare, une habitude, un besoin, une nécessité.
Comment identifier la dépendance à l’alcool ?
On distingue différents types d’alcoolisme :
• L’alcoolisme mondain : qu’on qualifie souvent « d’alcoolisme social » ou « convivial ». Il se manifeste par une consommation régulière d’alcool, qui peut être quotidienne. L’alcoolisme mondain ne mène pas toujours à l’ivresse, si bien qu’il n’est pas aisé pour les personnes de s’inquiéter de leur consommation répétée.
• L’alcoolisme fonctionnel Ce type d’alcoolisme « discret » n’est pas simple à identifier non plus. Il consiste à prendre l’habitude de boire plus fréquemment, en plus grande quantité, à mesure que le corps s’habitue. En parallèle, les personnes souffrant de ce type d’addiction continuent d’assumer leurs responsabilités, ce qui rend la prise de conscience complexe.
• Le binge drinking consiste à boire occasionnellement une grande quantité d’alcool, sur un temps très court. En général, le sujet ne boira pas de toute la semaine (ou de la journée), et aura tendance à « se lâcher » le week-end (ou le soir). Le binge drinking à l’adolescence (entre 18–25 ans) multiplie par 3 le risque de devenir alcoolodépendant.
• L’alcoolisme chronique constitue la forme d’alcoolisme la plus sévère. Les personnes alcoolo-dépendantes ont une dépendance physique et/ou psychique à l’alcool et ne peuvent plus fonctionner sans. Boire n’est plus un plaisir mais une nécessité.
• L’alcoolisme fœtal ou syndrome de l’alcoolisme fœtal est lié à la consommation d’alcool pendant la grossesse. Chaque année, ce sont près de 8000 nouveau-nés qui sont touchés par ce syndrome et qui doivent ensuite vivre avec les séquelles de cette anomalie congénitale.
Il existe une vulnérabilité individuelle à la dépendance dans laquelle interviennent plusieurs facteurs : génétiques, comportementaux et environnementaux.
Des facteurs psychologiques et comportementaux sont également associés à un risque accru de dépendance : impulsivité, recherche de sensations, prise de risque, mais aussi et surtout des symptômes de dépression/anxiété.
Des repères pour limiter les risques
S’il n’existe pas de seuil en dessous duquel la consommation d’alcool est sans risque, les connaissances scientifiques permettent de définir des repères qui limitent les risques encourus.
Actualisés en 2017, ces repères recommandent de :
- ne pas consommer plus de 10 verres d’alcool par semaine
- ne pas consommer plus de 2 verres par jour
- ne pas boire d’alcool au moins 2 jours par semaine
Ces repères sont valables pour les adultes, hommes et femmes. Aucun repère de consommation n’est validé pour les plus jeunes, chez lesquels toute consommation peut être nocive en raison de la vulnérabilité accrue du cerveau en développement.
Maintenir sa consommation en dessous de ces repères diminue le risque d’atteinte toxique liée à l’alcool, mais ne l’annule pas : même consommé en quantité quotidienne faible, équivalente à 13 grammes (soit 1,3 verre), l’alcool serait responsable de 1 100 morts par an. Par exemple, le risque de développer certains cancers devient significatif dès le premier verre.
Le service d’addictologie de l’Hôpital Suburbain du Bouscat propose :
- des consultations externes ;
- une hospitalisation de sevrage à l’alcool ;
- et selon certains critères, une prise en charge de sevrage à domicile ;
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